Le Soir 17 juin 2010
Inscriptions : la caméra cachée fait débat chez Infor Jeunes
FABRICE VOOGT
jeudi 17 juin 2010, 09:49
La fédération Infor Jeunes se « désolidarise » des méthodes utilisées par Infor Jeunes Bruxelles et Laeken pour révéler l’utilisation par des directions d’écoles de pratiques illégales lors de l’inscription d’élèves. Par Fabrice Voogt (Le Soir)
DR
La fédération Infor Jeunes tient à se désolidariser des méthodes utilisées par Infor Jeunes Bruxelles et Infor Jeunes Laeken, à travers la diffusion filmée d’une enquête destinée à dénoncer les pratiques de certaines directions d’écoles secondaires de la capitale, susceptibles de décourager l’inscription de certains élèves. Plus que le propos défendu par ces deux ASBL, c’est l’utilisation de caméras cachées qui pose problème à la fédération Infor Jeunes. « Cette méthode risque de provoquer une rupture de confiance entre les quatorze centres de notre réseau et les écoles », s’indigne la directrice de la fédération, Barbara Godenir.
Le film, présenté par Infor jeunes Bruxelles et Infor Jeunes Laeken, a été tourné dans cinq écoles bruxelloises réputées complètes. On y voyait des directions, lors de demandes d’inscriptions, formuler des exigences « illégales », telles que la copie du bulletin de cinquième primaire, des frais d’inscription importants ou des lettres de motivation. La fédération Infor Jeunes dit ne pas avoir été avertie du tournage et de la diffusion de ce film par les deux ASBL bruxelloises. Et pour cause : elles ne font plus partie de ladite fédération depuis le 27 mai dernier…
Les relations entre les deux entités bruxelloises et la structure faîtière se sont détériorées l’an dernier, après qu’il fut apparu que l’ancien directeur de la fédération avait laissé filer la gestion financière de l’ASBL. Les centres bruxellois s’étaient alors désolidarisés de certaines décisions prises pendant cette crise.
Fondateurs d’Infor Jeunes en Belgique francophone, Infor Jeunes Bruxelles et Laeken ont cependant le droit de conserver leur appellation, mais sont à la recherche d’un nouveau logo. Ces ASBL pourraient bientôt intégrer une autre fédération, celle des Centres d’Information et de Documentation pour Jeunes en Communauté française (CIDJ), qui abrite d’ailleurs déjà le film polémique sur son site.